KIGALI, 7 août (Xinhua)
A l’occasion d’une conférence de paix sur la Centrafrique et le Soudan du Sud, des responsables religieux et de la société civile ont appelé les parties belligérantes à placer les intérêts nationaux avant leurs propres intérêts afin d’instaurer la paix.

La conférence de deux jours, organisée conjointement par le Réseau d’action de la jeunesse du Rwanda, la Plate-forme de la société civile du Rwanda et l’ONG britannique Aegis Trust, réunit quelque 200 délégués centrafricains, sud-soudanais et rwandais, dont des diplomates.

Le Rwanda restera solidaire avec les deux pays dans leur quête d’une paix durable, a déclaré lors de la conférence le ministre rwandais du Gouvernement local, Francis Kaboneka, avant d’ajouter que son pays était la preuve vivante qu’une bonne gouvernance pouvait apporter une paix durable.

« Le rôle des dirigeants est primordial pour définir, orienter et promouvoir la vision partagée et les valeurs ethniques et nationales au sein du peuple », a noté M. Kaboneka, qui a souligné que respecter des valeurs de gouvernance était indispensable à l’avènement de la paix.

M. Kaboneka a appelé les jeunes des deux pays à être des ambassadeurs de paix actifs et à fuir ceux qui voudraient les manipuler pour commettre des atrocités.

Les conflits sont principalement créés par des acteurs étrangers ayant des intérêts égoïstes dans des pays spécifiques, a noté Monseigneur Smaragde Mbonyintege, l’évêque catholique de Kabgayi (centre).

Si l’on souhaite vivre en paix et garantir la stabilité, des solutions aux causes fondamentales des conflits doivent être trouvées, a-t-il souligné.

Le mufti du Rwanda, Cheikh Ibrahim Kayitare, a expliqué que l’intervention du Rwanda dans les conflits en cours était motivée par la ferme conviction que la communauté internationale a un rôle à jouer dans la résolution des conflits.

« Toutefois, cela ne signifie pas que ces deux pays doivent se reposer et attendre que des étrangers apportent la paix dans leurs pays. Comme dans le cas du Rwanda, il est possible d’instaurer la paix, de réconcilier et d’intégrer leurs communautés », a ajouté M. Kayitare, qui est également le coordinateur de l’initiative de paix.

Les négociations de paix entre le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud ont repris lundi à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous la médiation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et ont fixé au 10 août la date limite pour la conclusion d’un accord sur un gouvernement de transition.

http://french.xinhuanet.com/2014-08/08/c_133542547.htm
Posté par rwandaises.com